La ville de Loznica et ses environs, à proximité de la Bosnie-Herzégovine, sont une destination touristique de plus en plus attrayante. Cette ville est à environ 140 km de Belgrade et à 72 km de la ville de Tuzla (Bosnie-Herzégovine). Voici nos 10 propositions à inclure à votre passage dans cette ville.
1. LIQUEUR DE POMME DE VARIÉTÉ DITE PETROVAČA
Željko Matić, le propriétaire du gîte Čuvarkuća, m’a accueilli avec un verre de liqueur faite maison à partir des pommes d’une variété appelée petrovača (pron. petrovatcha), cette variété possédant une symbolique forte dans cette région de la Serbie de sorte que le 12 juillet chaque année, à la fête de Petrovdan (fête des saints Pierre et Paul; pron. petrovedanne), tout le monde fait le signe de croix en tenant une pomme de cette variété dans la main. Il s’agit d’une variété serbe autochtone autrefois présente dans presque tous les jardins. Elle mûrit à la fin du mois de juin, et se récolte à la mi-juillet.
2. FESTIVAL “LILALO”
Il s’agit d’un des rares festivals en Serbie dont les programmes ciblent plusieurs groupes et ce avec une façon de faire européenne. Le festival est destiné aux jeunes, enfants et amoureux de l’art, de la musique pop, du folklore et de la danse. Annuel, il commence quelques jours avant la fête de Petrovdan et dure plusieurs jours.
3. CARDAGE DE LA LAINE
Le cardage de la laine est une tradition à Loznica, et vous trouverez naturellement des produits fabriqués à la main suivant cette technique sur les stands.
Les membres de l’Association des femmes entrepreneures “La vision créative” et de l’Association des femmes “Mina Karadžić” m’ont expliqué que chaque pantoufle comporte jusqu’à quatre couches de laine et qu’une paire de pantoufles nécessite six heures de travail et que celle-ci coûte environ 4.000 dinars (33 euros).
La directrice de l’Office de tourisme de la ville de Loznica Mme Snežana Perić signale qu’une colonie de cardage est organisée chaque année dans le village de Tršić.
4. UNE COUTUME CÉLÈBRE
Un brûle-bâton (trad. libre du mot serbe lila) est fabriqué à partir de l’écorce de cerisier sauvage, qu’on fait sécher préalablement, accrochée en haut d’un bâton à l’aide du fil de fer. Les personnes prenant part à la coutume se mettent autour d’un feu qu’elles utilisent pour enflammer leur bâton.
Les enfants en particulier adorent cette coutume ancienne. Lorsque vous enflammez votre brûle-bâton, il faut le tourner dans la main pour faire durer la flamme et l’expérience visuelle et scénique comme sur une photo. Ne craignez pas que le bâton puisse prendre feu car il n’est pas aussi sec que l’écorce.
5. LE PREMIER CAFÉ
En souvenir de chaque passage dans une ville en Serbie, j’ai pris l’habitude d’acheter toujours du café tradition (turc), et je n’oublie pas non plus le rituel consistant à boire un café dans un restaurant local. C’est dans le célèbre restaurant Promaja, situé au cœur du village Tršić, qu’on m’a fait servir chaque matin le café dans une džezva (ustensile traditionnellement utilisé en Serbie pour faire cuire du café), avec du rahat loukoum naturellement, le tout accompagné d’un brin de causette matinale avec le serveur. La vie est belle !
6. DÉJEUNER À LA TRADITIONNELLE
De A à Š (première et dernière lettres de l’alphabet cyrillique), le complexe Azbuka possède tout ce dont un touriste a besoin : un hébergement possible dans une des 6 maisonnettes en bois (4 personnes par maisonnette), une belle vue sur les collines, une piscine et deux restaurants avec des plats et des gâteaux traditionnels.
Pour construire ce complexe, situé à Tršić à 7 km de Loznica, les propriétaires ont utilisé la brique fabriquée en Voïvodine (nord de la Serbie) et la tuile plate dite biber (poivre en serbe). Les enfants peuvent y voir un troupeau de moutons Romanovsky et monter des lipizzans et des poneys.
7. EXPOS ET CONCERTS
La vie culturelle est riche à Loznica, et les expositions, les présentations des livres et les concerts font partie du quotidien. Cette année c’est notamment Konstrakta, la représentante serbe au Concours Eurovision, qui s’est présentée au public.
Une des expositions dans le cadre du festival LilaLo est celle de l’artiste Angelina Marković intitulée “La survie”, composée des installations et des dessins.
8. UNE PAUSE HISTORIQUE
Le réformateur de la langue et de l’orthographe serbes, Vuk Karadžić est né à Tršić, où existe un musée à ciel ouvert en son honneur. Existent également : la Maison mémorielle de Vuk, le Musée de la langue et de l’alphabet, la Galerie, la Maison des écrivains, l’Église en rondins ainsi que de multiples établissements historiques. De vastes prés et le calme dans la zone piétonne sont idéals pour un séjour avec enfants.
Les villages de Tršić, Ždrelo et Bela Voda ont récemment été choisis dans le cadre d’un concours du Ministère serbe du commerce, du tourisme et des télécommunications pour représenter la Serbie au concours Meilleurs villages pour le tourisme organisé par l’Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies (OMTNU).
En plus du village de Tršić, nous recommandons une sortie à Gučevo, où se trouve un ossuaire mémorial avec les restes d’environ 4.000 soldats serbes et austro-hongrois.
La vue depuis cet endroit est telle que le regard se perd dans les paysages de la Serbie et de la Bosnie-Herzégovine, mais aussi dans le cours de la Drina, cette rivière avec ses villages lacustres impressionnants.
9. MEILLEURE MOUSTACHE
Cette année encore la compétition “Moustaches selon Vuk” tenue dans le cadre du festival LilaLo a permis de voir récompenser plusieurs participants. Le plus jeune, Milan Petrović (23), étudiant à la Faculté des mines et de géologie, porte la moustache depuis plus d’un an. L’idée de la compétition est de voir se présenter des moustaches telles que celle portée par Vuk Karadžić au 19e siècle, et les catégories sont “moustache de Vuk”, “la moustache la plus créative” et “la moustache la plus stylée”.
10. BOUQETS DE SAVONS
Dans le cadre du marché des produits faits maisons dans le parc de la station thermale Banja Koviljača, j’ai remarqué le stand de Soft touch, c’est-à-dire les bouquets décoratifs aromatisés que le couple Simonida et Saša Milić fabriquent à partir des savons.
“On demande en général si ce sont des fleurs artificielles, et on est surpris de découvrir qu’il s’agit du savon en réalité. L’idée est venue lorsque j’ai dû attendre mon stage professionnel suite à l’obtention du diplôme à la Faculté de pharmacie. Je produis des savons glycérinés pour les bouquets décoratifs, avec l’ajout des huiles végétales et éthérées, et mon mari s’occupe de la vente“, m’a expliqué Simonida.
“On vend les bouquets décoratifs sur le stand de l’Office du tourisme de Loznica à Banja Koviljača ainsi que sur notre profil Instagram. Les gens ont aimé ce qu’on produit, ils en achètent pour offrir. Ce sont des fleurs qui ne fanent pas”, m’ont dit les Milić.
Vous trouverez davantage d’informations concernant la ville de Loznica sur le site de l’Office du tourisme de Loznica, et sur place vous pourrez avoir un guide imprimé gratuit en français.
Texte: Nenad Blagojević (diffusion autorisée à condition de partager le lien vers le site www.bienvenueenserbie.rs; Traduit du serbe par Jovana Milovanović; Photographies: Nenad Blagojević, Nenad Nedomački;